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Marie-Paule BEHR
Toute jeune, je m'intéressais à l'écologie et à ce qui est aujourd'hui appelé développement durable. J'ai décidé de me former à l'animation dans ce domaine plutôt tard dans ma vie, après quarante ans car l'opportunité était aussi au rendez-vous.
Et depuis, je vois les conditions de vie se dégrader de tous côtés, j'ai très vite pris conscience qu'un besoin de survie apparait. À mon avis, il faut faire vite pour préparer de quoi manger à petite échelle locale, voir si locale que cela concernera chaque foyer surtout sans ressource. J'ai habité (et habite à nouveau) un "quartier", comme on dit pudiquement. J'y côtoie la misère sous bien des formes, j'entends les gens parler et réclamer un bout de terrain pour cultiver : " Je ne gagne pas grand chose (voire : J'ai pas de boulot) mais au moins j'aurais des légumes gratuits!" : C'est l'idée générale qui ressort.
Mais voilà, il y a un gros problème les listes d'attente pour les jardins familiaux, là où il y en a, sont incroyablement longues. À Metz, par exemple, plus de 250 foyers attendent une parcelle, alors qu'il y a en déjà plus de 550 attribuées.[ voir site de la ville : http://tout-metz.com/location-parcelles-terrain-metz-2012-487.php ] Cette ville, dont le maire a été reconduit, souhaite créer encore d'autres jardins pour satisfaire à la demande. Malheureusement ce n'est pas souvent le cas dans les autres villes. J'ai habité Terville, quand j'y suis arrivée, j'ai entendu parlé de futurs jardins familiaux. Environ 8 ans plus tard, la situation était toujours la même : La mairie et les autorités comprétentes étaient toujours "ouverts" à l'idée mais les terrains présentis sont restés en l'état de friches, tondues deux ou trois fois par an. Cette zone appartenant à un bailleur social, même si des futurs projets de construction planaient sur le lieu, une tentaine voire jusqu'à une cinquantaine de familles auraient pu bénéficier de petits potagers pendant ces huit ans et combien de temps encore car rien n'y est programmé à ma connaissance. De nombreuses associations essaient de créer des jardins, ce qui manque c'est la volonté politique pour leur création.
Conclusion : Pendant que les associations poussent et usent de toutes leurs forces pour de beaux projets collectifs, il faut que sur une base plus restrainte, à savoir le plan familial ou au niveau de l'habitat (jardin des maisons particulières, H.L.M. ou quartier) chacun puisse se cultiver un peu de légumes en attendant leur vrai carré de jardin associatif ou non. Les Restos du Coeur ont leur limite, aidons-les.
Par quels moyens, quelles idées me sont venues ?
- Immeubles : cultiver sur les balcons, les bandes de gazon et de fleurs peuvent se partager avec bandes de potagers.
- Maisons individuelles : cultiver plus naturellement (réduction des produits phyto-sanitaires), partager son jardin ou sa pelouse avec un voisin de quartier habitant un collectif, pourquoi pas profiter de créer des actions intergénérationnelles dans ces cas de fiqure ?
- Quartier : Créer des jardins partagés : en espaces publics si la commune y est favorable ou en espaces privés si des terrains sont disponibles. Et en avant "Les Incroyables Comestibles" : un peu au culot, il arrive que cela soit payant. Allez voir leur site.
- Divers : j'ai été contactée plusieurs fois, l'année dernière pour l'organisation de cours de jardinage naturel. J'en conclus qu'il y a une demande. Dans certaines villes cela se fait déjà et les échos que j'en ai sont très positifs, par exemple à Ancy sur Moselle, les cours ont lieu une fois par mois et il y a environ une vingtaine de personnes qui les suivent depuis plusieurs années.
Cette liste d'idées n'est pas exhaustive, c'est évident ! Je ne sais pas non plus ce que je pourrai réaliser de ce dont je rêve. Mais ce dont je suis sûre, c'est que je serai à la source de l'une de ces actions dans un futur proche et j'aurai ainsi droit à mon titre d'Ambassadrice du Jardinage.